Depuis des années, l’italien occupe une place de choix dans mes envies linguistiques. C’est un pays qui se trouve tout à côté du notre, rendant les voyages faciles. C’est également une terre d’Histoire fascinante. Les récits des illustres italiens m’ont toujours conquis.
Enfin, l’Italie ce sont les Italiens. Jean Cocteau avait déclaré : » les Italiens sont des Français de bonne humeur ». Même si cette citation peut prêter à sourire ou à froncer les sourcils, je trouve qu’il émane une certaine positivité quand on évoque la langue de nos amis transalpins. D’ailleurs, d’autres écrivains ont relayé cette conception enjôleuse de l’italien. J’ai en mémoire un extrait de Gustave Flaubert qui disait : « Jeunesse: Ah! C’est beau la jeunesse. Toujours citer ces vers italiens, même sans les comprendre: O Primavera ! Gioventù dell’anno ! O Gioventù ! Primavera della vita!… »
Enfin bon, toutes ces raisons m’ont poussées à apprendre l’italien une bonne fois pour toute. Dans cet article, je vous dirai comment je m’y suis pris et quelles sont les stratégies que j’ai mis en place pour y parvenir en quelques semaines.
L’italien, une langue facile ?
Quel est mon niveau ?
Je pars d’un niveau zéro. Quand j’ouvre mes premières applications ou livres d’italien, je constate très vite que je ne connais de cette langue que les quelques mots que l’on connaît tous. Je décide donc de faire un inventaire à la Prévert des mots qui me restent en mémoire.
A mon grand dam, la liste est relativement courte, environ 20 mots, parmi lesquels « ciao, belissima, andiamo, piano piano, grazie, arrivederci ». En fait, une bonne moitié d’entre eux sont espagnols. Qu’importe, l’important ce n’est pas la quantité. Il me sera plus facile de commencer sur des bases inexistantes que sur des bases erronées.
Certains de mes amis ont déjà appris l’italien, ils me disent que c’est une langue facile. J’avouerai que je ne connais pas bien la définition de langue facile puisque j’ai très souvent galéré pour apprendre une nouvelle langue ! Mes choix se sont portés sur l’allemand, le russe, le turc et le japonais. Comme vous pouvez vous en douter, rien n’a été inné !
J’ai dû me forcer certains soirs à lire quelques paragraphes ou à apprendre 10 nouveaux mots. D’autre fois, c’était même pire, je remettais au lendemain ce que je n’avais pas le courage de faire dans la journée.
Mon objectif
J’ai décidé de rejoindre des amis à Venise pour y prendre du bon temps. Ce petit périple ne durera que trois jours mais c’est une occasion formidable de m’essayer à une nouvelle langue. Pendant ces trois jours, j’ai donc l’ambition de réaliser tout cela en italien :
- demander mon chemin ;
- commander au restaurant et commenter mon plat au serveur ;
- parler avec des inconnus sur la beauté de leur ville ;
- demander au gondolier s’il kiffe sa vie et pourquoi.
Seulement, j’ai aussi en tête tout ce qu’il ne faut pas faire. Si vous lisez ces lignes, c’est que vous aussi avez besoin de conseils. Après avoir vécu des années à l’étranger, je peux vous recommander ce qui suit :
- limitez vos échanges en français (ou votre langue maternelle) qu’avec vos amis. N’essayez pas de rechercher le français à l’étranger . Au début, c’est dur mais il ne faut rechercher ni le confort ni la paresse ;
- prenez l’initiative de parler avec les commerçants ou les passants. Ne laissez pas passer votre tour ;
- entraînez-vous à parler la langue locale avec vos amis.
Ce dont j’ai vraiment envie, c’est de pouvoir parler sans trop hésiter en italien. Pour cela j’ai besoin de maîtriser les bases de grammaire et connaître quelques centaines de mots. Je l’ai déjà fait pour 7 langues, ce n’est pas sorcier, n’est-ce pas ? Non, continuez de lire, vous allez voir ! 😉
Mes stratégies
Combien de temps et quel budget ?
D’abord, je me dois d’être honnête avec vous. Apprendre l’italien est bien plus facile que le chinois ou l’arabe. Ainsi, il me faut beaucoup moins de temps pour être opérationnel. Dans mon cas, je dispose d’un mois pour être capable de bafouiller efficacement. Un mois, ça veut dire 4 semaines, 30 jours, 720 heures. Pour l’italien, ce sera largement suffisant.
Je pars en voyage fin avril 2018 et j’ai commencé la dernière semaine de mars de la même année. Pour être capable de parler correctement, je sais que je vais devoir :
- bosser au moins 20 minutes par jour ;
- apprendre un nouveau point de grammaire par jour ;
- engloutir 20 mots de vocabulaire par jour pendant un mois ;
- prendre mon pied.
Pourtant, je suis bien conscient que ce petit plan de route ne sera pas suffisant pour être à l’aise. Loin de là. Mais je considère ce travail préparatoire comme un bagage de survie. Enfin, mes réserves en liquidité étant en berne ce mois-ci, je consens à dépenser 20€ maximum pour arriver à mon objectif.
Quels outils ?
Premièrement, vous n’aurez pas besoin de dictionnaire. Bonne nouvelle, vous ne trouvez pas ? 😀 Ensuite, vous ne prendrez que le strict nécessaire avec vous. Ca veut dire, un format digital (une application) et un format papier (un bouquin), basta !
En terme d’application, j’ai opté pour l’une de mes trois préférées : Babbel. J’ai pris la formule un mois pour 12,99€. Notez au passage que Busuu ne propose pas d’abonnement pour un mois. La première offre est à 9,99€ par mois pendant trois mois. Mais j’aurais été hors budget avec cette option. Duolingo est gratuit et très bien fait mais après des années d’utilisation, je sature un peu. D’autant plus que les points de grammaire ne sont pas disponibles sur iOS, seulement sous Android. Un problème que j’ai de plus en plus de mal à supporter. Voilà qui est réglé pour l’application.
Pour le bouquin, mon choix est évident. Je n’ai pas besoin d’une grosse méthode parce que je me suis fixé comme objectif de maîtriser les fondamentaux sans m’encombrer l’esprit avec trop de détails. J’ai décidé d’acheter le livre ci-dessous :
L’italien tout de suite comporte 40 petites leçons. La grammaire est bien résumée au début de l’ouvrage un max de vocabulaire de base vient compléter le tout. Avec ça je sais que, d’une part, je serai bien armé pour commander mes pizzas et et d’autre part pour tailler une bavette avec les vénitiens.
Le prix Amazon est de 5,95€. Je pense, sans avoir vérifié, que ce doit être son prix dans le commerce partout.
Conclusion
Au bilan, j’espère pouvoir étudier jusqu’à 20 minutes tous les jours. Mon budget est respecté puisque je n’ai dépensé que 18€. Je sais que je ne risque pas de me perdre dans mon apprentissage parce que j’ai volontairement choisi de ne pas acheter trop de choses.
Dans un prochain article, je vous dirai pourquoi ma méthode a été payante et comment j’ai optimisé mon temps d’apprentissage. Je vous parlerai également de l’étape 2 de mon projet : comment faire pour mettre un coup d’accélérateur pour parler couramment une langue.
A lire aussi sur notre blog :
> Top 8 des meilleures applications pour apprendre une langue
> Top 8 des meilleures astuces pour apprendre une langue
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2 réponses
Bonjour Chloé,
Je n’ai pas encore commencé l’apprentissage de l’italien… ça viendra… mais j’aimerais avoir un conseil de prononciation d’un mot. Pour un poème où le nombre de pieds, ou syllabes, est important, je voudrais savoir comment se prononce « Barbaira » (rivière de Ligurie) : bar-ba-i-ra, ou autre prononciation ?
Merci de prendre le temps pour me répondre !
Pascal
Salut Paul,
alors où en es-tu dans ton challenge ?
Sinon c’est vrai que Duolingo est efficace mais limité pour des niveaux poussés !