Comment apprendre les hiragana en japonais

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Le japonais fascine les Occidentaux autant qu’il les effraie. Cet aspect mystérieux, impénétrable, est une composante essentielle du pouvoir de séduction de cette langue d’extrême Orient. L’étudier, c’est s’attaquer non pas à un, mais à trois systèmes d’écriture, qui n’ont absolument rien à voir avec notre alphabet latin. Face à cette perspective peu engageante, nombre d’apprenants décident de remettre à plus tard leur découverte des caractères. Grave erreur ! Une bonne connaissance des kana vous sera d’une aide inestimable, dès le tout début de votre apprentissage. Dans cet article, voyons comment apprendre les hiragana en l’espace de quelques semaines.

comment apprendre les hiragana

Les hiragana, de quoi s’agit-il ?

Tout d’abord, faisons un bref rappel sur l’écriture japonaise. Celle-ci provient des caractères chinois, que les Japonais ont commencé à emprunter au cours du Ve siècle, tout d’abord pour écrire le chinois classique, puis pour noter leur propre langue. Toujours présents en japonais moderne, ils sont appelés kanji (漢字), littéralement « caractères des Hans » (l’ethnie majoritaire en Chine).

Le chinois et le japonais étant deux langues complètement différentes, les kanji ont subi un important travail d’adaptation et ont notamment été détournés pour un usage phonétique. En d’autres termes, les scribes ont eu l’idée d’employer des caractères chinois non pas pour leur sens, mais pour leur prononciation.

Adapter les caractères chinois aux japonais

Durant la période Nara (710-794) se répandent tout d’abord les man’yōgana (万葉仮名).

Ce nom provient du Man’yōshū (万葉集, « Recueil des dix mille feuilles »), une anthologie de poésie dans laquelle des caractères chinois simplifiés sont utilisés pour leur seule valeur phonétique. C’est la naissance des kana (仮名), « caractères provisoires » ou « caractères d’emprunt ».

Les kana se sont ensuite subdivisés en deux catégories, avec d’un côté les hiragana, qui nous intéressent aujourd’hui, et de l’autre les katakana.

origine hiragana
Evolution des hiragana à partir des kanji, puis des man’yōgana.

Une écriture de femmes ?

Pendant l’ère Heian (794-1185), les hiragana commencent à se fixer. Cette écriture cursive se distingue par ses contours arrondis, par opposition aux katakana, plus anguleux. Le terme hiragana (平仮名) peut se traduire par « kana lisse ».

Evolution hiragana
Les hiragana, « d’adorables lettres courbées » !

Fait notable, les hiragana sont tout d’abord utilisés majoritairement par les femmes, ce qui leur vaut le surnom d’onnade (女手), « écriture féminine ». Les hommes de lettres leur préfèrent les kanji, qui reçoivent quant à eux le sobriquet d’otokode (男手), « écriture masculine ». Ainsi, Le Dit du Genji (源氏物語, Genji monogatari), œuvre majeure du XIe siècle, composé par une femme connue sous le nom de Murasaki Shikibu, est entièrement rédigé en hiragana.

Genji Monogatari
Une version du Dit du Genji datant du XIIe siècle. Si l’écriture est difficile à lire, on distingue les hiragana.

Par la suite, les auteurs masculins se sont eux aussi emparé des hiragana, qui ont fini par intégrer le système d’écriture moderne, aux côtés des katakana et des kanji. En 1900, une standardisation de l’orthographe vient consacrer un unique kana par syllabe, éliminant un certain nombre de variantes, qui sont aujourd’hui connues sous le nom de hentaigana (変体仮名, « kana variants »).

Usage des hiragana

Ce petit détour par l’histoire n’avait qu’un seul but : montrer comment les kana sont nés et à quels besoins concrets ils sont venus répondre.

Hiragana et katakana, les syllabaires du japonais

Les kana ont une valeur phonétique et constituent des syllabaires. Contrairement à notre alphabet composé de consonnes et de voyelles, chaque kana sert à noter une syllabe, ou une more, pour utiliser du jargon spécialisé. Il est donc faux de les désigner sous le nom « d’alphabet japonais », comme on le voit souvent.

Pour vous donner deux exemples concrets, le hiragana な correspond à la syllabe « na » et le hiragana ね correspond à la syllabe « ne ». Rien de bien compliqué.

Dans cet article, nous nous concentrerons uniquement sur les hiragana, mais sachez que les katakana fonctionnent sur le même principe. Il arrive d’ailleurs qu’une syllabe s’écrive presque de la même façon dans les deux syllabaires.

Par exemple, la syllabe « ka » s’écrit か en hiragana et カ en katakana, ces deux signes provenant du kanji 加, qui peut lui-même se prononcer « ka ».

A quoi servent les hiragana ?

Les hiragana sont en quelque sorte le syllabaire de base du japonais. Voici leurs principaux usages :

  • Les mots pour lesquels il n’existe pas de kanji, comme les particules grammaticales ou les onomatopées ;
  • Des mots pour lesquels il existe des kanji, mais qui s’emploient plus souvent en hiragana dans le langage informel (par exemple たくさん à la place de 沢山, pour takusan, « beaucoup ») ;
  • Les particules grammaticales (は, が, を, に, で, へ…). Dans certains cas, la prononciation de ces particules ne correspond pas à celle du hiragana employé. Prudence, donc !
  • Les terminaisons des verbes et des adjectifs, ou okurigana (« kana d’accompagnement »). Par exemple, le verbe manger s’écrit 食べる (taberu) : 食 (ta) est un kanji et べる (beru) des hiragana, en l’occurrence des okurigana ;
  • Les furigana, ces petits hiragana bien pratiques qui indiquent la prononciation d’un kanji. On les trouve souvent dans les dictionnaires ou dans les manga.

Pourquoi vous devriez apprendre les hiragana en premier

Une pratique courante consiste à apprendre en priorité les katakana, qui peuvent paraître plus simples d’accès de par leur aspect anguleux.

Si certains enseignants préfèrent suivre cette ligne, c’est selon moi une erreur : les hiragana sont beaucoup plus fréquents que les katakana en japonais. Ils sont donc bien plus utiles, surtout au début de votre apprentissage.

Pour vous donner une idée, une étude portant sur les articles publiés dans l’Asahi Shimbun (fameux quotidien japonais) tout au long de l’année 1993 a donné la répartition suivante : 41,4 % de kanji, 36,6 % de hiragana et seulement 6,4 % de katakana (plus la ponctuation, les chiffres et les termes écrits en alphabet latin).

Il n’y a pas photo : selon cette étude, les hiragana sont six fois plus fréquents que les katakana !

Pour vous faciliter la tâche, commencez donc par apprendre les hiragana. Lorsque vous les aurez bien en tête, vous pourrez sans problème attaquer les katakana.

Voyons à présent comment mémoriser ces caractères rondouillards.

Apprendre les hiragana : allons-y pas à pas

Voici une feuille de route qui vous aidera dans votre apprentissage des hiragana.

Première étape : familiarisez-vous avec leur fonctionnement

Les hiragana forment un ensemble de caractères traditionnellement appelé 五十音 (gojūon, « cinquante sons »). Commençons par une bonne nouvelle : trois de ces sons ont totalement disparus du japonais moderne, à savoir ye, yi et wu, et les hiragana ゐ (wi) et ゑ (we) sont aujourd’hui obsolètes.

En faisant la soustraction, on s’aperçoit donc qu’il existe 45 hiragana, plus un autre qui ne faisait initialement pas partie de cette classification, à savoir le ん, un -n qui se place à la fin d’une syllabe.

Voici donc les 46 hiragana :

Tableau kana
Tableau des hiragana. Vous pouvez le retrouver en haute définition, avec celui des katakana, sur ganbare.fr

Cette disposition est systématiquement utilisée au Japon, en classant les hiragana par voyelles, suivant l’ordre A-I-U-E-O, inspiré par d’anciens textes indiens.

La colonne de droite est constituée des seules voyelles, あ (a) い (i) う (u) え (e) お (o).

Les colonnes suivantes constituent des combinaisons consonne + voyelle. Par exemple, on a K + A = KA (か), K + I = KI (き), K + U = KU (く) et ainsi de suite.

Deuxième étape : allez plus loin dans la compréhension des sons

La prononciation du japonais n’est pas très compliquée, mais elle possède quelques subtilités. Voici quelques règles à garder en tête :

  • Le son S est toujours prononcé comme celui de « scie », jamais comme celui de « aise » ;
  • Le H est aspiré, comme en anglais ou en allemand ;
  • Le R n’est jamais prononcé comme en français, plutôt comme un R (très) légèrement roulé, un peu comme en espagnol lorsque le R se trouve entre deux voyelles ;
  • Le E se prononce comme un é.

Ensuite, si la prononciation des kana est assez logique, notez qu’il existe des exceptions. Voici les principales :

  • し: S + I = SHI (et non SI) ;
  • ち: T + I = CHI (et non TI) ;
  • ふ: H + U = FU (et non HU), le F se prononçant en soufflant entre les lèvres ;
  • ひ: H + I = HI, mais ce H est en réalité un son sifflant, proche du « ich » allemand.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur la phonétique du japonais, mais ne nous dispersons pas !

Troisième étape : initiez-vous au tracé des hiragana

Pour apprendre à écrire les hiragana, prenez un papier, un crayon et entraînez-vous à les tracer, en suivant l’ordre des traits donné sur le tableau ci-dessus.

Une astuce : chaque kana s’inscrit dans un carré, vous pouvez donc prendre un cahier à carreaux et veiller à ne pas déborder. Il est également possible d’investir dans un cahier d’écriture si le cœur vous en dit, mais ne tombez pas dans le piège consistant à enchaîner ligne sur ligne de kana pendant des heures : cette méthode est une pure perte de temps.

Ne vous découragez pas si votre écriture ressemble à celle d’un enfant de cinq ans dans un premier temps : il faut bien commencer quelque part !

Quatrième étape : associez son et écriture

Si vous utilisez une méthode de japonais, assurez-vous qu’elle comporte des fichiers audio. Lors de vos séances d’apprentissage, entraînez-vous à lire les hiragana tout en écoutant les dialogues.

De cette manière, vous habituerez votre cerveau à associer chaque kana avec sa sonorité. Non seulement cette gymnastique vous aidera énormément dans votre travail de mémorisation, mais elle vous permettra également d’affiner votre oreille, pour prendre de bonnes habitudes de prononciation.

Vous ferez ainsi 一石二鳥 (isseki nichō), d’une pierre deux coups !

Cinquième étape : utilisez la mnémotechnique

La mnémotechnique est un outil inestimable pour apprendre les hiragana et le vocabulaire japonais de manière générale.

Si vous avez du mal à retenir un kana, essayez d’associer sa forme à un objet existant, ou inventez une petite histoire à ce sujet. Par exemple, j’ai toujours trouvé que le あ ressemblait à un bretzel. Ne me demandez pas pourquoi, toujours est-il que cette association d’idées un brin farfelue m’a aidé à me rappeler la forme de ce caractère.

écriture hiragana
Ce genre d’association d’idées vous semble absurde ? Tant mieux ! Le processus de mémorisation sera d’autant plus efficace.

Une mise en garde très personnelle : il existe énormément de méthodes basées sur des images mnémotechniques déjà faites pour vous. Je ne les trouve pas efficaces. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elles reposent sur des associations qui marchent peut-être pour leur auteur, mais qui pourraient ne pas fonctionner pour vous. Attention, je ne dis pas qu’elles sont inutiles : certaines pourraient même vous donner quelques moyens mnémotechniques bien trouvés. Mais elles sont tout sauf des méthodes miracles.

Sixième étape : révisez-les grâce à la répétition espacée

En plus de la mnémotechnique, la répétition espacée est votre meilleure amie pour retenir les hiragana.

Le principe est simple : une application (sur ordinateur, téléphone ou tablette) vous fait réviser les caractères que vous connaissez le moins plus souvent, et ceux que vous connaissez bien, plus rarement. Vous pourrez ainsi vous concentrer sur vos points faibles, jusqu’à connaître les hiragana par cœur !

Pour y arriver, vous pouvez utiliser des applis comme Anki, Memrise ou encore Drops. Le japonais étant une langue très demandée, vous avez l’embarras du choix.

Septième étape : prenez garde aux hiragana qui se ressemblent

Si chaque hiragana a une apparence bien distincte qui permet de le reconnaître d’un seul coup d’œil, certains d’entre eux ont une graphie similaire et peuvent donc facilement être confondus.

Pour vous mâcher le travail, voici les coupables :

  • の (no), め (me), ぬ (nu) ;
  • は (ha), ほ (ho), ま (ma) ;
  • ろ (ro), る (ru) ;
  • れ (re), わ (wa), ね (ne).

Peut-être ces groupes de kana vous poseront-ils problème, peut-être que non : comme précisé dans la partie sur la mnémotechnique, chaque personne est différente et réagira différemment d’une autre dans son apprentissage.

Huitième et dernière étape : le contexte est roi

Disons-le clairement : les lignes de kana à n’en plus finir sont totalement inutiles.

Si je suis aussi peu partisan de l’approche par « lignes d’écriture », c’est non seulement parce que cette méthode est rébarbative, mais surtout parce que les hiragana ne sont pas faits pour être utilisés de la sorte.

Ils existent dans un seul et unique but : lire et écrire le japonais. Alors si vous voulez apprendre les hiragana, écrivez des mots puis des phrases, lisez des textes simples, comme ceux de votre méthode, et habituez-vous à les voir dans leur environnement naturel. Croyez-moi sur parole, vous les mémoriserez bien mieux de la sorte.

Aller plus loin : apprendre les hiragana avancés

Maintenant que nous avons vu les hiragana de base, abordons à présent certains usages plus spécifiques, qui seront indispensables dans votre étude du japonais.

Les diacritiques : dakuten et handakuten

Certaines consonnes peuvent être modifiées par ce que l’on appelle des signes diacritiques (l’équivalent des accents ou de la cédille en français), les dakuten (゛) et handakuten (゜).

Le dakuten (deux traits)

Le dakuten transforme les K en G, les S en Z, les T en D et les H en B.

Voici quelques exemples :

Hiragana de base Hiragana + dakuten
か (KA) が (GA)
さ (SA) ざ (ZA)
た (TA) だ (DA)
は (HA) ば (BA)

Le principe est le même avec les autres consonnes (I, U, E, O).

Il existe tout de même quelques exceptions :

  • SHI (し) + ゛→ JI (じ) (un ji assez dur, proche de « dji ») ;
  • CHI (ち) + ゛→ DJI (ぢ) (se prononce comme le じ en japonais standard) ;
  • TSU (つ) + ゛→ DZU (づ) (se prononce comme le ず en japonais standard, soit « zu »).

Le handakuten (petit cercle)

Le handakuten transforme les H en P.

Seuls cinq hiragana sont concernés, les voici :

Hiragana de base Hiragana + handakuten
は (HA) ぱ (PA)
ひ (HI) ぴ (PI)
ふ (FU) ぷ (PU)
へ (HE) ぺ (PE)
ほ (HO) ぽ (PO)

Apprendre les hiragana n’est pas si compliqué, en fin de compte : les 25 variantes introduites par les dakuten et handakuten n’impliquent aucun nouveau caractère !

Les combinaisons de hiragana

Certains hiragana peuvent être combinés pour créer des formes plus complexes.

Ils se forment avec deux éléments : un kana se terminant par un I (KI, JI, CHI, NI, HI, MI, RI) et l’un des kana suivants, sous une forme « miniaturisée » : や (YA), ゆ (YU) et よ (YO).

Le son « i » est alors prononcé très rapidement et près du palais. On dit qu’il est « palatalisé ».

Prenons un exemple, avec き (KI) :

き + ゃ (KI + YA) きゃ (KYA)
き + ゅ (KI + YU) きゅ (KYU)
き + ょ (KI + YO) きょ (KYO)

Faites très attention à la différence entre やゆよ et ゃゅょ, car elle peut être source d’erreurs.

Prenons un duo bien connu : le mot いん (byōin) signifie « hôpital », et いん (biyōin), « salon de coiffure » ! Dans le premier cas, / byō forme une seule syllabe, dans le second, / bi-yō forment deux syllabes bien distinctes.

Notez pour finir que les variantes des hiragana en -I avec handakuten ou dakuten peuvent également être combinées. Par exemple, ぎょ, じゃ, ぴゅ…

Les consonnes simples et doubles

Autre étrangeté qui peut dérouter, mais qui ne vous surprendra pas si vous parlez une langue comme l’italien : les consonnes peuvent être redoublées (ou géminées).

Pour ce faire, on emploie là aussi un kana miniaturisé, à savoir le petit っ (TSU), appelé sokuon en japonais. Attention, car contrairement à son grand frère つ, il ne se prononce pas !

Placé devant une consonne, il double cette dernière.

Par exemple, いぱい (« plein, un verre ») se prononce ip-pai, en redoublant bien le P. Ou encore, にき (« journal intime ») se prononce nik-ki, en redoublant le K.

Le petit っ se rencontre souvent après une voyelle dans les manga, pour marquer un son étranglé : あっ!(« Ah ! »).

Les voyelles courtes et longues

Voici un dernier point qui pose parfois problème aux francophones : l’allongement des voyelles.

Une voyelle peut être courte ou longue, ce qui aura un impact sur le sens du mot.

Pour allonger une voyelle, il suffit généralement de prendre un hiragana « voyelle pure » (les fameux あいうえお) et de l’ajouter à un autre kana terminé par la même voyelle.

Pour allonger un A, un I ou un U, c’est simple : il suffit d’ajouter soit あ, soit い, soit う.

Notez par exemple le duo おばさん (obasan, « tante, femme d’âge moyen ») et おばさん (obāsan, « grand-mère, femme âgée »), avec d’un côté un a court et de l’autre, un a long.

Pour les autres voyelles, c’est un peu plus délicat.

Le O long : deux possibilités

Le O peut être allongé de deux manières différentes : soit avec un お/O (pour les mots d’origine purement japonaise), soit avec un う/U (pour les nombreux mots d’origine chinoise).

Prenons deux villes japonaises célèbres : Ōsaka et Tōkyō.

En japonais, on écrit おおさか pour Ōsaka, soit Oosaka. Le O est allongé par un autre O (お).

Pour Tōkyō en revanche, on écrit ときょ, soit Toukyou. Ici, le O est allongé par un U (う).

Ce U ne se prononce pas, il vient allonger la voyelle O. C’est d’ailleurs le même phénomène que dans deux mots vus plus tôt, ょういん (byōin), et いん (biyōin).

Une remarque en passant : vous avez sans doute remarqué le trait placé au-dessus des voyelles allongées dans les exemple ci-dessus (le ō de Tōkyō). Il s’agit d’un macron (rien à voir avec le président).

Le cas du E long

Là aussi, il y a deux possibilités.

Le plus souvent, le E présente la particularité de s’allonger en rajoutant un I.

Par exemple : せんせ (sensei, « professeur »), え (eisei, « hygiène »), せ (seiei, « élite »).

Dans certains rares cas, le E s’allonge en rajoutant un え. Par exemple dans des mots comme おねえさん (oneesan, « soeur aînée, jeune fille »), des interjections (へえ, ねえ…) ou dans le langage familier, dans lequel certaines terminaisons se transforment en ええ (ee).

Apprendre les hiragana : à vous de jouer

Vous avez désormais toutes les cartes en main pour apprendre les hiragana. Cet article peut vous paraître dense, mais il suffit d’intégrer chaque élément au fur et à mesure, sans vous presser, jusqu’à connaître totalement ces caractères. Par la suite, vous pourrez appliquer les mêmes principes pour apprendre les katakana, qui fonctionnent plus ou moins de la même manière.

Habituez-vous à lire et écrire en hiragana. Utilisez des moyens mnémotechniques. Entraînez-vous à lire des textes pour lesquels il existe une version audio. Au bout de quelques semaines, vous verrez : les hiragana seront devenus une seconde nature.

Pour vous aider à apprendre les hiragana, j’ai créé un tableau illustré complet (avec l’ordre des traits et les variantes). Vous le trouverez dans un kit de démarrage complet sur Ganbare, mon nouveau site pour apprendre le japonais.

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