Comment apprendre la grammaire facilement ?

Sommaire

Peut-être vous dîtes-vous que la grammaire est aux langues ce que l’écharde dans le doigt est au joueur de piano ? Si tel est le cas, j’imagine que vous avez déjà été confrontés à des termes compliqués comme l’ablatif, gérondif, proposition subordonnée relative et des dizaines d’autres encore. Le plus frustrant dans toute cette affaire, c’est que vous vous remémorez davantage les longues heures de collège pendant lesquelles on vous bassinait avec ça mais vous ne vous rappelez de quasiment rien. Plus loin, si la grammaire est constamment la cause de votre découragement pour apprendre une langue, c’est qu’il y a quelque chose à régler. Maintenant la bonne nouvelle. J’adore la grammaire et j’ai quelques conseils qui pourraient bien vous aider pour ne plus jamais buter sur des concepts incompréhensibles. Alors, si vous souhaitez apprendre une nouvelle langue de manière efficace et progressive, je vous explique tout !  😉

Pourquoi la grammaire vous pose problème ?

En théorie, deux difficultés récurrentes

Le problème avec la grammaire, c’est qu’il peut être de plusieurs ordres :

  • soit vous ne comprenez pas certaines formes grammaticales. C’est-à-dire l’emploi de constructions particulières, comme l’accusatif en allemand ;
  • soit vous ne parvenez pas à graver dans votre esprit comment employer telle ou telle forme.

Dans le premier cas de figure le problème est d’ordre cognitif, dans le deuxième d’ordre mémoriel. Pour faire plus simple, si vous êtes concerné par le premier point c’est que vous n’êtes pas parvenus à comprendre ce que pouvait être l’accusatif en français. Dans le deuxième cas, vous ne retenez pas ce que vous avez appris. Dans cet article, je vous donne les clés pour résoudre ces deux problèmes. Commençons par le début.

Par quoi êtes-vous bloqués ?

Laissez-moi vous donner deux exemples parlants à ce que je viens d’énoncer.

Dans un premier temps, voyons ce que je veux dire par « je ne comprends pas certaines formes grammaticales ». Cela veut dire que vous ne savez pas à quoi cela correspond, même en français. Quand on vous parle d’accusatif, vous levez les yeux au ciel en espérant y trouver une réponse. Dans votre quotidien, vous n’employez jamais ou très peu des termes pareils. Votre expérience avec les langues se résume peut-être à votre seule langue maternelle et/ou à l’anglais que vous maîtrisez à peu près. Dans ce cas, il est tout à fait normal que vous n’ayez jamais dû mettre un mot sur une façon de parler. Et puis, il faut dire aussi que la grammaire puisse vous gonfler … ^^ Alors, lorsqu’un ami vous dit que la concordance des temps en anglais n’a que trois formes possibles … vous l’ignorez et faites « oui oui » de la tête.

Dans un second temps, on vous a déjà rabâché plein de fois que le prétérit et le present perfect ne s’utilisent pas de la même façon en anglais. Le problème, c’est que vous êtes incapables de faire la différence. Quand on vous explique, le nuage de l’incompréhension semble s’estomper et peu de temps après … la pluie est de retour et vous ne savez plus faire la part des choses. Ce problème est lié à deux facteurs : le premier c’est le manque de pratique. Pour vous dire les choses franchement, plus vous écouterez vos amis anglophones, plus vous serez en mesure de faire la différence. Le deuxième c’est que vous devez trouver une levier de mémoire grammaticale pour qu’une illumination vous revienne en rencontrant ces deux temps.

M’enfin … tout ça c’est du passé ! Aucune difficulté n’est insoluble. La preuve ci-dessous  😀

Débarrassez-vous de la grammaire

Maintenant que nous avons posé un diagnostic sur vos éventuelles difficultés, voyons quelles stratégies vous pouvez mettre en œuvre pour devenir un ou une as de la grammaire.

Commencez sur une base familière

Pour apprendre une langue, il suffit d’un peu de travail mais aussi de comprendre la mécanique de la langue en question. Seulement, vous ne devez EN AUCUN CAS tout connaître pour que cela fonctionne ! Prenons quelques minutes pour imager ce concept.

Imaginez un moulin à vent. Ce que l’on voit au premier abord, ce sont ses ailes imposantes. Elles sont d’ailleurs le seul élément visible de l’extérieur. Pour que le moulin tourne, il faut que les ailes s’orientent face au vent. Dès lors qu’une légère brise vient souffler sur les ailes, leur rotation commence et vous vous dîtes, « c’est un moulin ! ».

Ça c’est le principe de base que tout le monde connaît. Honnêtement, je me doute que de nombreuses roues crénelées, vis, boulons, axes, pivots (et que sais-je encore) se cachent à l’intérieur du moulin. Mais pour l’instant, sans être allés jeter un coup d’œil à l’intérieur, vous savez que vous avez affaire à un moulin.

Eh bien votre moulin à vous, c’est votre langue. Pour bien commencer votre apprentissage, partez sur ce que vous connaissez le mieux. Ne cherchez pas à vous faire des nœuds dans les neurones avec la grammaire que vous ne comprenez pas. Avec ce que vous maîtrisez déjà, vos interlocuteurs sauront reconnaître la langue que vous parlez. Il y verront les ailes de notre moulin. Consolidez vos connaissances sur les points que vous comprenez et ainsi les ailes de votre langue commenceront à tourner peu à peu. Toute la grammaire compliquée, ce sont les pièces à l’intérieur du moulin. Quand les ailes de votre moulin linguistique commenceront à tourner, elles actionneront forcément le mécanisme. Par conséquent, vous serez entraînés par cette marche progressive et vous saurez quel point vous devrez travailler pour vous améliorer. Trop facile 😀

Misez tout sur les verbes

Il existe un secret que tous les grammairiens partagent. Ce secret c’est que pour être efficace rapidement dans une langue, vous devez forcément vous focaliser sur les verbes. Au moins, tout le monde sait ce qu’est un verbe. N’est-ce pas ? Bon, ok, je vous explique le fond de ma pensée.

Les verbes sont la clé pour TOUT dire. Regardez donc ma petite liste :

  • ils permettent de relater des actions : je fais, je mange, je ris, j’écris, je blogue ;
  • ils rendent compte d’états : je suis cool, je demeure débile, je reste à Mcdo toute la soirée si je veux.

Dans la majorité des langues de la planète, les verbes sont raccrochés à quelqu’un. Grâce à eux, ça veut donc dire que :

  • vous pouvez parler de vous ou des autres ;
  • vous pouvez exprimer de choses seules (le singulier je, tu, il, elle) ou de tas de trucs (pluriel nous, vous, ils, elles).

Pour finir, je vous promets du lourd, les verbes peuvent vous inscrire dans le temps :

  • le passé : I gave
  • le présent : You give
  • le futur : They will give

Si on regarde tout cela avec un peu de recul, les verbes permettent d’exprimer presque tout ce que vous avez en tête. Bien sûr, il manque quelques petites choses pour que ce soit parfait, mais vous avez compris l’idée. Les verbes, c’est la base. J’ai d’ailleurs commencé l’apprentissage du turc avec cette méthode. Sans devenir le nouvel érudit d’Istanbul, je suis parvenu à communiquer correctement en quelques jours avec mes amis et les commerçants de mon quartier. A vous maintenant !  😉

Conclusion

Vous voyez, même si la grammaire peut apparaître comme étant une véritable plaie, il est tout à fait possible de surmonter son lot de contrariétés. Si vous êtes animés par l’envie d’apprendre une langue, je vous conseille de commencer par comprendre comment fonctionnent les verbes. Apprenez-en quelques dizaines et très vite vous pourrez bafouiller. A bientôt les amis !

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Une réponse

  1. Bonjour,
    Permettez-moi de partager une expérience concernant les difficultés cognitives rencontrées dans l’apprentissage de certaines règles grammaticales.

    Un élève de seconde avait appris la règle de grammaire anglaise de l’emploi de « the ». Interrogé, il répondait sans se tromper: « on emploie « the » pour exprimer la particularité, on ne l’emploie pas pour la généralité ». Pourtant, il avait complètement raté le contrôle (texte à trous) destiné à vérifier cet apprentissage.

    Reprenant ses erreurs une à une, on s’aperçut que ce qui avait gêné sa réflexion était la difficulté à reconnaître des situations de « particularité » ou de « généralité » et à distinguer l’une de l’autre ces notions abstraites. Par conséquent, il ne pouvait appliquer la règle à coup sûr. Ces mots abstraits n’avaient pas pour lui de signification bien précise. Il fallut l’aider à les comprendre, c’est-à-dire à maitriser les abstractions « particularité » et « généralité ». On s’appuya pour cela sur des principes de la pédagogie des gestes mentaux.

    Au plaisir.

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